Quelle source de financement choisir pour vos fournisseurs ?
Le Reverse Factoring notamment dans sa version collaborative, s’impose progressivement comme une solution concrète du financement des fournisseurs, acteurs essentiels de la Supply Chain. Malgré des taux de financement bas et une grande disponibilité des liquidités, pour un certain nombre de raisons, vos fournisseurs sont parfois dépourvus afin d’accéder au crédit court terme.
Pourtant, toute entreprise donneuse d’ordre est sensibilisée à ces problématiques car l’entreprise si elle achète, doit également vendre et se retrouve alors également en position de fournisseur. L’accès à un financement souple et compétitif demeure l’enjeu de quasiment toute entreprise. Le principe du Reverse Factoring consiste à proposer à ses fournisseurs une source de financement en proposant d’échanger cash contre factures. Dans ses applications récentes, le Reverse Factoring peut bénéficier de sources diverses de financement en fonction du projet fournisseurs que le donneur d’ordre souhaite mener. Tentons donc d’énumérer les options actuelles vous permettant de soutenir vos propres fournisseurs en leur octroyant l’accès à des conditions financières stables, compétitives et sans engagement étouffant.
Reverse Factoring : financement bancaire ou factor
Cette solution dans sa forme bancaire la plus répandue présente des inconvénients pour vos fournisseurs. Contractuellement, les fournisseurs sont liés par un contrat peu ou prou similaire à celui de l’affacturage, souvent décrié pour son manque de lisibilité sur les coûts et de flexibilité dans son utilisation. Pourtant, à la différence notoire par rapport à l’affacturage, l’engagement demandé au donneur d’ordre au titre du Reverse devrait pouvoir soulager et simplifier les termes contractuels, mais ce n’est que rarement le cas. D’autre part, si fournisseurs et leur donneur d’ordre sont engagés vis à vis de la banque prêteuse, cette dernière fournit en retour peu d’engagement sur la ressource financière octroyée.
Les engagements contractuels exigés des fournisseurs et leur donneur d’ordre peuvent avoir des impacts bilanciels peu souhaitables même en contrepartie de taux de financement bas. Le risque de requalification en dette financière du programme du donneur d’ordre en fait hésiter plus d’un. De plus ces programmes bancaires se concentrent sur des signatures de donneur d’ordre de bonne qualité alors que les fournisseurs qui souffrent le plus sont en général des contreparties de donneurs d’ordre en moins bonne santé.
Dernier point, par souci d’efficacité certainement, les factors restreignent fréquemment le financement du portefeuille du donneur d’ordre à quelques poignées de fournisseurs, souvent importants et en bonne santé. Une situation ambiguë et peu satisfaisante car les petits et moyens fournisseurs sont souvent délaissés pour des raisons de coûts de « recrutement » ou de « K.Y.C. » annoncés comme trop importants.
Afin d’assurer et d’assumer un financement plus vertical du poste fournisseurs, il existe d’autres solutions.
Supply Chain Finance : financement hors bancaire
Les programmes de financement des créances fournisseurs attirent de plus en plus d’investisseurs institutionnels et pour de nombreuses raisons. Tout d’abord le caractère revolving de l’achat de créances qui sont remboursées en 60 jours maximum. De plus, la cyclicité permanente du paiement des factures permet aux investisseurs d’être remboursés à 9h du matin des créances arrivées à maturité et acheter de nouvelles créances cédées le jour même à 12h.
Les liquidités sont en mouvement permanent et ce pendant la durée de leur investissement qui peut s’étaler sur plusieurs années.
Cette disposition offre un caractère innovant au financement hors bancaire permettant d’obtenir des conditions financières avec un engagement de la part des investisseurs qui ne peuvent pas résilier leur participation auprès des fournisseurs pendant la durée contractuelle. Seuls des situations de quasi-faillite soudaine du donneur d’ordre remettraient en question le financement octroyé aux fournisseurs.
Ce type de dispositif permet également d’appréhender précisément le risque de contrepartie pour les investisseurs notamment si le circuit des créances est parfaitement compris et documenté.
De plus, les investisseurs sont en mesure d’appréhender le risque encouru et de fait la rémunération attendue. Donc, des donneurs d’ordre avec une excellente signature comme ceux dans une situation inverse peuvent être candidats au financement de leurs Supply Chains. « Si risque il y a, rémunération élevée il y aura » pourrait édicter Maitre Yoda aux investisseurs de la Supply Chain.
Ainsi, le financement alternatif permet de financer des Supply Chains qui ont réellement besoin d’un soutien de leur éco-système. On ne prête donc pas qu’aux riches !
Les ressources de financement non bancaires deviennent friandes de ce type de montage notamment en leur offrant un accès direct au financement de l’économie réelle. Ce qui est une excellente nouvelle en soi qui s’accompagne d’une très grande disponibilité de ressources financières.
Pour le fournisseur qui vend irrévocablement ses céances, l’opération, selon le montage, ne représente pas à proprement parler du financement mais une vente des créances clients autorisant, selon l’avis du CAC, une déconsolidation.
Auto-financement de sa propre Supply Chain Finance : financement sur fonds propres
De nombreuses entreprises françaises jouissent de trésors de guerre substantiels à savoir un cash disponible. La rémunération des liquidités devenue une préoccupation des trésoreries, permet de mettre en lumière un potentiel rarement exploité, le financement de ses propres fournisseurs
Le principe est le même que les dispositifs décrits plus hauts, le financement s’appuie sur le circuit des transactions entre le donneur d’ordre et les fournisseurs.
Pour le donneur d’ordre, le risque de contrepartie est annihilé puisque le financement géré par la trésorerie prend en compte la reconnaissance et validation des créances gérées par les réceptionneurs et les comptables de la même entreprise. Les circuits internes qui traitent des factures sont parfaitement maitrisés et le risque est donc proche du nul.
Cependant, afin de parfaire le dispositif, il faut se prémunir d’un besoin soudain d’avoir à utiliser les liquidités pour une autre opération de croissance ou autre. Ainsi, il faut prévoir un plan ‘B’ en logeant son cash dans un véhicule externe à l’entreprise. Ceci autorise tout d’abord à récupérer tout ou partie de son cash sous, disons 3 mois mais également de suppléer à ce manque à financer par l’apport de liquidités émanant d’autres sources.
Cette solution rejoint donc la structuration évoquée plus haut qui utilise du financement alternatif.
Les liquidités du donneur d’ordre sont donc placées dans le véhicule avec à la fois, une rémunération convenue mais également une option de sortie partielle ou totale et, une option de retour. Le dispositif externalisé permet de mélanger les ressources financières du donneur d’ordre et d’autres sources permettant ainsi de s’engager auprès des fournisseurs sur une solution pérenne et récurrente.
Afin de rejoindre le dispositif décrit en premier, des banques peuvent également élire ce schéma combiné afin d’investir dans les Supply Chains sans avoir à les gérer et donc à en subir les risques opérationnels.
En résumé
Vos partenaires fournisseurs liés à votre entreprise et de fait vitaux pour vos propres clients devraient pouvoir bénéficier de soutiens financiers grâce à divers dispositifs décrits. Ce soutien ne s’effectue pas au détriment de vos propres ressources financières, ni de votre bilan mais peuvent au contraire générer une rémunération.
Il est certain qu’aujourd’hui, les sources de financements sont diverses, abondantes et généreuses.
Vos fournisseurs peuvent être comparés à des agriculteurs devant irriguer leurs cultures. Eux seuls, connaissent les besoins en eau pour assurer la pousse de leur culture. Au loin le financement symbolisé par l’eau miroite au soleil dans de vastes réservoirs. Aidez les agriculteurs en favorisant l’irrigation des réservoirs de liquidité vers leurs cultures. Laissez vos partenaires décider de la taille des tuyaux et laissez-leur la main sur le robinet des liquidités. Ainsi, le débit sera géré au mieux par vos partenaires dans des dispositifs libres d’accès et d’utilisation. La France redeviendra donc un grand champ fertile, pour le bien de tous. Lancez-vous !
A propos de Corporate LinX
Fondée en 2008, Corporate LinX permet aux grandes entreprises de dématérialiser et d’améliorer la performance financière de leur Supply Chain tout en optimisant durablement leur relation fournisseurs.
Ces améliorations sont atteintes grâce à la gestion dématérialisée et collaborative des transactions du cycle achat-règlement avec le portail Corporate Linx eXchange (CLeX). Le Portail CLeX permet notamment d’offrir directement du paiement anticipé contre escompte aux fournisseurs et également en y associant des partenaires financiers permettant une souplesse dans les délais de règlement. Au-delà de la solution technique innovante, Corporate LinX propose une étude et un accompagnement dans le déploiement auprès des fournisseurs, deux composants clés pour la réussite de ce type de programme.
Corporate LinX est le seul spécialiste indépendant français. Le portail transactionnel CLeX permet de dématérialiser les transactions et réduire les coûts opérationnels et d’améliorer le ‘Working Capital’ du donneur d’ordres ainsi que ses conditions de paiement avec ses fournisseurs.
Le portail CLeX a été développé exclusivement avec des technologies Microsoft ; son hébergement en mode SaaS est effectué sur l’infrastructure française d’IBM avec la participation d’Aspaway.
Corporate LinX est membre de la communauté d’experts, BFR TM.
Plus d’informations sont disponibles sur le site www.corporatelinx.com.
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