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A l’heure où les opinions se déchirent sur les questions d’identité nationale ou de sa déchéance, que les contrôles aux frontières viennent nier la raison d’être de l’Europe, ou les syndicats désignent encore le patron comme cet être mauvais dont on doit protéger au lieu de promouvoir le travailler ensemble, que la grande entreprise est accusé de vouloir asphyxier ses petits fournisseurs, tentons à notre niveau de resserrer les maillons souvent distendus de la Supply Chain. Faisons un point sur les avancées en matière de collaboration concrète dans les relations interentreprises en utilisant du Reverse Factoring et enfin sur la volonté du 1er Ministre d’évaluer afin de promouvoir ces dispositifs permettant de financer l’économie réelle, les TPE-PME. En ce début d’année, de nombreux débats perdurent autour de cette Supply Chain dans laquelle le gros travaille forcément à l’encontre des intérêts du petit. Les délais de paiement limités par la LME seront peut être remis en question, les pénalités pour les dépassements vont être multipliées par 5, là encore pour que les gros soient punis. Car contrairement à ce qui se dit fréquemment par méconnaissance des dynamiques de la Supply Chain, cela fait belle lurette que Goliath est conscient qu’il ne peut pas travailler sans David. Le tissu économique de la France est riche en de très nombreux David et Goliath qui s’évertuent à mieux travailler efficacement. On parle d’ailleurs d’écosystème entre le donneur d’ordre et ses fournisseurs tant les liens sont imbriqués. Les raisons du non-respect des délais de paiement méritent qu’on s’y attarde afin de comprendre ce qui peut les provoquer et stopper ce combat abscons entre David et Goliath. On observe dans de nombreuses entreprises que les fournisseurs facturent leurs clients de manière épisodique, ne respectent pas les recommandations dans les formats / supports, ne souhaitent pas participer aux recommandations de factures en format électronique, adressent les factures dans l’usine / le magasin et non pas à la comptabilité fournisseurs, que les factures sont donc reçues très en retard, ne mentionnent pas les informations métier requises pour la validation, quand elles ne sont pas en contravention par rapport aux mentions obligatoires. Pourtant les comptabilités fournisseurs des grandes entreprises se sont adaptées afin de traiter plus de factures plus vite, ce à condition que les fournisseurs suivent les processus, parfois contraignants, mais pour plus d’efficacité. Un effort doit être fait, oui, mais par tous les protagonistes Retour sur 2015 2015 a d’ailleurs marqué un important développement des initiatives qui relient donneurs d’ordres et leurs fournisseurs afin de travailler dans une collaboration accrue. Si la solidité d’une chaîne se mesure à ses maillons les plus faibles, dans la Supply Chain, ces maillons faibles sont bien l’information échangée entre les parties et le financement. Afin d’aider la relation interentreprises dans la Supply Chain, apologie est faite d’initiatives comme le Reverse Factoring - Affacturage Inversé. Pourtant, malgré l’expansion du Reverse Factoring, ces montages peuvent pénaliser les fournisseurs mais également faire courir un risque de requalification de la dette fournisseurs en dette financière. Si la LME impose un cadre clair pour les délais de paiement pour des achats contractualisés sous droit français, on constate encore de curieuses et surprenantes tentatives de contournement de la LME. Ces montages fragilisent l’écosystème donneur d’ordre et fournisseurs et ternissent la réputation du Reverse Factoring. Même si le Reverse Factoring peut générer des gains BFR au donneur d’ordre, c’est le détourner de son objet en instrumentant un allongement des délais de paiement de manière abusive et au-delà du cadre contractuel. Un tel dispositif doit permettre au fournisseur de piloter en toute transparence les créances avec son client et d’en demander un règlement anticipé et ce avec une grande clarté dans les coûts. Tout ceci doit se dérouler dans un cadre qui autorise une plus grande rapidité, fiabilité de traitements des transactions de la Supply Chain à savoir commandes, factures, avoirs, etc
Triste réputation du Reverse Factoring. Le Reverse Factoring n’est en rien un programme d’affacturage… inversé. Seules les mécaniques de cession de créances utilisées en affacturage et encadrées sont utilisées dans de tels dispositifs. Voir l’article joint de mars dans la Lettre des Achats, les factors ont tendance à faire peu de différence entre affacturage inversé et le traite tout simplement comme ….de l’affacturage. Les contrats fournis sont souvent quasiment les mêmes que ceux de l’affacturage classique. Ce manque de différenciation se dénote dans les chiffres reportés par les factors français et ce qu’ils qualifient de faible progression, une activité qui heureusement sait maintenant diversifier ses sources de financement dans un périmètre plus large et générer des volumes conséquents. La connotation trop financière du Reverse Factoring dessert son dessein principal ; aider et renforcer les liens entre donneur d’ordre et son réseau de fournisseurs, partenaires, sous-traitants. Il s’agit bien d’un dispositif destiné à renforcer les maillons de la Supply Chain. La ressource financière, essentielle dans le fonctionnement du dispositif ne devrait ni dominer le fonctionnement ou les objectifs visés. Loin d’un programme seulement géré chez le donneur d’ordre par la fonction financière, ce sont les acheteurs qui connaitront le mieux les besoins des fournisseurs avec qui ils sont en contact direct. La distribution judicieuse de l’offre ne peut se faire qu’en étroite collaboration avec toutes les équipes impliquées avec la Supply Chain. Cette emprise transverse permet au Reverse Factoring d’offrir des perspectives d’amélioration tant aux achats, qu’en comptabilité fournisseurs, qu’en pilotage du BFR fournisseurs, mais également des perspectives de communication positive pour l’entreprise. On préférera parler de financement durable dans un programme collaboratif ; outils qu’un donneur d’ordre volontariste met à la disposition de ses fournisseurs. Ces derniers ne peuvent en aucun être forcés ou obligés dans l’adhésion au dispositif, voire même son utilisation..
Une initiative transverse dans l’entreprise Ces programmes ne rencontrent de véritable succès auprès des fournisseurs que si des avantages tangibles leurs sont proposés tels que la visibilité de ce qui se passe dans l’ERP de son client, une information claire et utile sur les litiges et des prévisions fiables et précises sur les encaissements à venir. La carotte et le bâton marquent une époque révolue dans les relations de David et Goliath. Les 2 comparses sont indissociables dans la Supply Chain. A tel point, que la santé financière de l’un influe sur celle de l’autre. Référence est souvent faite de PME fragiles mais en fait il s’agit d’une fragilité de l’écosystème entier. La PME peut avoir du mal à trouver du financement ou de l’assurance-crédit car son client n’est pas en forme. Un donneur d’ordre peut bouleverser l’équilibre économique chez son fournisseur avec des commandes trop ambitieuses ou requérant un sourcing rapide et payable comptant. Dans tous les cas, les partenaires de l’ecosystème ont intérêt à travailler ensemble. Chez le donneur d’ordre, l’initiative ou la gestion d’un tel programme n’est pas l’apanage d’une fonction financière qui travaille isolément. Ce sont les acheteurs qui connaitront le mieux les besoins des fournisseurs avec qui ils bénéficient d’un contact direct fréquent. La distribution judicieuse de l’offre ne peut se faire qu’en étroite collaboration avec toutes les équipes impliquées avec la Supply Chain. Cette emprise transverse permet au Reverse Factoring d’offrir des perspectives d’amélioration tant aux achats, qu’en comptabilité fournisseurs, qu’en pilotage du BFR fournisseurs et en communication positive pour l’entreprise. Ce dispositif devrait être mentionné dans le rapport annuel, tant la solidité de la Supply Chain et les efforts pour la maintenir devraient intéresser l’entreprises, ses investisseurs, ses actionnaires. Le Reverse Factoring a marqué une avancée significative en 2015. De nombreux secteurs ont lancé des initiatives (automobile, SSII, services) pendant que d’autres secteurs consolidaient ce type de pratique (énergie, télécom, grande distribution, distribution spécialisée). Une verticalisation du Reverse Factoring dans certains secteurs témoigne du succès de ce type de dispositif contribuant au financement des acteurs du tissu économique français. Un certain nombre d’évolutions sont en cours notamment afin d’aider de diversifier l’offre pour les fournisseurs avec des délais de paiement courts mais dont la trésorerie pourrait bénéficier d’un coup de main supplémentaire et… durable. Les innovations vont donc étendre l’offre de partage en ligne d’information et de prévision mais également de financement tout en offrant de vrais engagements durables de cette ressource en liquidités aux fournisseurs. Le gouvernement s’est, depuis plusieurs mois, intéressé à décortiquer ces dispositifs afin de mieux les appréhender. Les équipes de la Médiation des entreprises ont été missionnées par le Premier Ministre dans le cadre du plan « Tout pour l’emploi dans les TPE-PME » interentreprises sous la gouverne énergique de Pierre Pélouzet. La Médiation doit remettre très prochainement un rapport circonstancié au Ministre de l’Economie mettant en avant les pistes pour le financement innovant des TPE-PME françaises et ce tout en utilisant valorisant des outils d’ores et déjà disponibles. Corporate LinX, en tant que prestataire indépendant, participe à la coordination et aux travaux. Affaire à suivre…
Fondée en 2008, Corporate LinX permet aux grandes entreprises de dématérialiser et d’améliorer la performance financière de leur Supply Chain tout en optimisant durablement leur relation fournisseurs. Ces améliorations sont atteintes grâce à la gestion dématérialisée et collaborative des transactions du cycle achat-règlement avec le portail Corporate Linx eXchange (CLeX). Le Portail CLeX permet notamment d’offrir directement du paiement anticipé contre escompte aux fournisseurs et également en y associant des partenaires financiers permettant une souplesse dans les délais de règlement. Au-delà de la solution technique innovante, Corporate LinX propose une étude et un accompagnement dans le déploiement auprès des fournisseurs, deux composants clés pour la réussite de ce type de programme. Corporate LinX est le seul spécialiste indépendant français. Le portail transactionnel CLeX permet de dématérialiser les transactions et réduire les coûts opérationnels et d’améliorer le ‘Working Capital’ du donneur d’ordres ainsi que ses conditions de paiement avec ses fournisseurs. Le portail CLeX a été développé exclusivement avec des technologies Microsoft ; son hébergement en mode SaaS est effectué sur l’infrastructure française d’IBM avec la participation d’Aspaway. Corporate LinX est membre de la communauté d’experts, BFR TM. Plus d’informations sont disponibles sur le site www.corporatelinx.com.
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